lundi 28 mai 2007

Le "merveilleux" monde de Meatball....

Avec une pointe d'ironie, je me décrivais à Une femme libre comme étant un dangereux criminel. Je dis avec ironie, puisque le danger est bien différent d'une personne à l'autre. Je ne crois pas être dangereux en autant que je ne m'y sens pas forcé. Il y a des jours où il faut faire un effort.

Et puis quel est ce surnom ridicule? C'est seulement un surnom que j'avais pris en jouant au poker sur internet, c'est ridicule et inoffensif et c'est resté (seulement sur internet).

Quand j'ai ouvert ce blogue, je trouvais qu'avoir des discussions de toutes sortes manquait à ma vie. Dans mon milieu plein de narcissiques et d'imbéciles, les bonnes discussions sont rares. Je voulais discuter ou exprimer certaines opinions et je voulais faire voir l'autre côté de la médaille. Bien sûr, loin de moi l'idée de vous faire acheter ce milieu de marginaux où la violence est banale, où l'argent est une valeur et un signe de succès. Monde artificiel où le potentiel de chacun s'évalue avec les personnes que vous connaissez, plutôt que pour vos capacités intellectuelles. Non, je voulais vous faire voir à quel point ils sont partout. Propriétaires de stationnements, avocats, promoteurs de boxe, commerçants, propriétaires de grands hôtels et banquiers, ils sont là et on les a tous côtoyé jour ou l'autre. Ah! Non? Oh que si! Je n'ai pas parlé des restaurateurs, des proprio de bars et des Insta-chèques. Les plus grands restaurateurs de Montréal ne font pas payer les taxes si vous payer comptant. Comptant-content.... Qui paye des repas pour deux de 1000$ comptant? Les criminels parce que les gens riches ont des compagnies ou des comptes de dépenses, donc ils veulent une facture. Un soir je me présente pour la première fois dans un des meilleurs restaurants de Montréal avec ma blonde. A la fin je lui demande si je peux sauver les taxes en payant comptant, que c'est un ami qui m'a dit ça. On me demande qui est mon ami. Je leur fait remarquer que si je leur disais qui sont mes amis, mes amis ne seraient pas très contents que je répande leurs noms à tout vent et que de toute façon, ils n'avaient pas à être inquiets puisque les policiers ne peuvent se permettre des bouteilles à 400$. Ils m'expliquent que le repas est déjà entré dans la caisse et que c'est difficile de tout effacer sans que ça soit louche. On se laisse comme ça. Je paie les taxes. La deuxième fois que je suis retourné, la première chose qu'ils m'ont demandé:"M. Meatball, est-ce que vous allez payer comptant?"

Moi:"Oui."
Eux:"Parfait, on va vous faire ça à la main."
Moi:"Merci..."

Je comprends mon double discours. Je trouvais normal qu'il n'y aie pas de baisses d'impôts puisque je trouve que le Québec est mal en point, mais je ne paie pas le 15% au resto. En fait, le 15% est plus une question de paperasse . Si je déclare x en revenus, comment expliquer que je dépense 2x en restos?

Alors, comme je vous disais, c'est un milieu de fous, littéralement. Là où c'est plus évident, c'est en milieu carcéral. Je pense que tous ont plusieurs traits narcissiques avec des tendances antisociales, plus les auteurs de crimes sexuels et ceux qui ont été sorti des institutions psychiatriques, certains psychopathes et beaucoup de mythomanes. Mais il me semble que ce ne sont plus des gens avec de lourds problèmes de drogues que des criminels. La drogue et le manque d'argent pour la drogue, les mènent vers la criminalité. Les criminels de carrières sont très rares. Difficile à évaluer, je dirais autour de 15% des prisonniers.

Alors que vivre dans la promiscuité de petites cellules est assez désagréable, les détenus en rajoutent en introduisant la violence extrême entre eux. Guerres de clans, battre d'autres détenus pour des stupidités est monnaie courante. Les faibles n'y ont aucun droits. Les détenus passent souvent de "l'opprimé à l'oppresseur". Ils deviennent justiciers envers les auteurs de crimes sexuels entre autre. Bien que les pédos m'écoeurent, j'ai toujours su avoir fait beaucoup de torts en connaissance de cause, alors que les pédos sont malades. Plusieurs fois j'ai été témoins de gardiens qui jouaient un rôle dans le passage à tabac d'un détenu. Lorsqu'il y avait un agresseur sexuel parmi nous et que le fait n'était connu de personne, certains gardiens se faisaient un devoir de laisser passer l'information. Un jour à Donnacona, un des plus dangereux pénitencier à sécurité maximum du Canada, les gardiens ont laissé entrer un pédophile dans la population générale. Bien qu'étant un vrai colosse, du genre 6'4 et plus de 300 lbs, il se serait fait tuer à sa première sortie dans la cours le soir venu. Il était tellement malade, qu'il parlait ouvertement de détails d'un de ses viols. Heureusement pour lui, parce que je considère qu'il ne devait plus jamais sortir mais qu'il est malade, il est tombé sur la seule wing avec des gens moins cons que les autres. Nous avons immédiatement averti les gardiens qu'ils se devaient de l'envoyer à l'hôpital avant la sortie extérieure. Les gardiens étaient parfaitement au courant de son état, ils l'avaient envoyé à l'abattoir. Dans une autre wing, il est fort probable que les détenus l'auraient tué dans sa cellule avant même la sortie. Dans ce cas-ci, j'imagine qu'on pourrait dire qu'on ne fait pas garder les loups par des moutons. Les gardiens sont une mafia. Autrefois il n'était pas rare que les gardiens battent des détenus dans le trou. Aujourd'hui, c'est moins fréquent. Mais dans les maximums, là où les détenus sont les plus violents, les gardiens le sont également.

Plusieurs d'entre nous sommes comme des Dr. Jekyll and M. Hyde, le sadisme sexuel en moins. Nous avons des familles qui ne partagent pas nos modes de vie mais qui font avec pour que la relation soit possible. La majorité ont des enfants et s'en occupent assez bien. Le langage est bien différent quand je suis avec ma grand-mère et quand je suis avec mes amis ou pire encore si je dois collecter quelqu'un qui me doit de l'argent. Jamais je n'emprunte un langage, ils sont tous les miens, mais ils sont très différents. Les petits posts sur des anecdotes passées en sont des exemples.

A suivre......

3 commentaires:

Une femme libre a dit...

Avez-vous été inspiré par le film "L'audition" de Luc Picard, Meatball, ou bien peut-être est-ce lui qui s'est inspiré de vous?

meatball666 a dit...

Non, bon film, mais je ne fais plus de collectes depuis des années. Dur métier que celui de soutirer de l'eau à une roche. A ma sortie, je l'ai fais parce que je n'avais pas beaucoup d'options. Il y a un an je l'ai fais pour ma mère qui a un immeuble à logements. Rien de très sorcier. Quand les gens comprennent qu'on ne passe pas pas la Régie, les paiements ne trainent pas.

Par contre le film "Histoire de pen" a été inspiré de la pièce de théâtre Le chant d'Amaryllis écrit par un grand ami à moi, Lèo Lévesque. C'est là que j'ai pris l'expression:"Je ne suis pas violent , mais il y a des jours, où il faut faire un effort." Dans la pièce,c'est ce que déclare un jeune qui s'est fait violer en prison et qui, à sa sortie de prison, est en route pour tuer le violeur.

D'ailleurs, l'histoire personnelle de Léo est invraisemblable. Elle mérite d'être racontée.

Un autre film qui parle d'un ami,maintenant décédé, Gordon Ritchie, est Le dernier tunnel. Dans ce film, Jean Lapointe joue le rôle de mon ami. Gordon fût auusi impliqué dans le vol à ville St-Laurent de 42 millions de dollars dans les années 90.

Pour ce qui est d'un film, je n'y tiens pas particulièrement. Vous comprendrez que la plupart des films sont créé d'après des échecs. Qui dit échec, dit facture salée, hi! hi! hi!

meatball666 a dit...

Je me suis trompé. Le chant d'Amaryllis est la pièce que nous avions fait venir à l'établissement Ste-Anne-des-Plaines. Histoire de pen est inspiré de "Six contes en coups de poing".