mardi 23 octobre 2007

Sur une note légère.....

Sur Frecuencia Latina, une chaîne de télévision péruvienne, ils ont leur franc-tireur, Jaime Bayli. Disons qu'il n'a pas exactement la tronche de notre franc-tireur préféré (l'autre on s'en fiche) . Le notre a meilleur allure, claro !!!!!

Comment les gens qui l'aiment peuvent le laisser sortir avec une tête comme ça le matin. Que dire des ses patrons qui n'engagent que des lectrices de nouvelles en mini-jupes avec les totons dans la gorge. C'est vrai qu'içi on est encore à l'époque où pour vendre des frigidaires on met une fille en g-string sur le top. Deux poids, deux mesures ?????

Pour ce qui est des publicités, elles ne m'ont pas fait acheter de frigidaires pour autant mais je les déteste parce que je trouve ça gênant de marcher avec un bandage dans la rue........

mercredi 17 octobre 2007

Connaissez-vous André Pépin, le violeur ????

Je ne savais pas si je devais écrire ce texte puisqu'il y a des gens de ma famille qui viennent içi pour me lire. Je veux qu'ils sachent que tout va bien et que j'ai choisi ce moment pour parler parce qu'içi , au Pérou, on ne peut rien me faire. Je ne devrai répondre qu'à quelques questions sans plus, et je peux vivre avec ça....


Dans la vie, il y a de ces gens qui brisent la vie des personnes de leur entourage seulement pour satisfaire leur besoin de contrôle. Les séquelles avec lesquelles devront vivre les victimes leur importe peu, pas du tout même. Il y a quelques mois, j'ai reçu un e-mail d'un ami que je n'ai pas vu depuis 20 ans. J'ai connu, avec lui et un autre ami, les moments les plus difficiles de ma vie, pire que la prison. Et, après 20 ans il m'expliquait qu'il devait me parler parce que je serais le seul qui pourrait le comprendre. Je savais de quoi il voulait me parler puisque moi-même j'ai cherché cet ami pendant 10 ans parce que je voulais lui parler......


Mon ami m'expliquait qu'il venait à peine de se sortir de l'enfer de la drogue depuis un an, que j'étais chanceux d'avoir pu m'en sortir il y a 20 ans. Vous devriez sans doute savoir qu'en 87, lorsque l'on se voyait quotidienement, c'était pour se geler comme des malades, comme on le faisait depuis 3-4 ans. 84, fût l'année où tout avait bousculé pour nous. L, E et moi, avions toujours eu un petit côté rebelle. Nous avions connu l'acide ensemble, puis le hash, puis la mescaline, mais jamais on avait touché à la coke. On allait tous à l'école. On n'y mettait pas tous les efforts nécessaires , mais comme on était pas des caves, alors on réussissait à être au dessus de la moyenne. J'aurais pu être bien au-dessus, mais je n'aimais pas particulièrement l'école, et j'ai toujours eu un côté parresseux, alors je me contentais d'être au-dessus de la moyenne.


Jamais on ne se gelait à l'école, mais le jour où quelqu'un a mit quelque chose dans mon verre, tout cela devait changer. J'étais à la brasserie de la Plaza-Tracy sur notre heure du diner. J'y avais rencontré Dédé, un ami de mes amis, pas mal plus vieux, je ne sais pas combien d'année de plus, mais je dirais au moins 15 de plus, autour de 30 ans. nous avons pris quelques bières, et comme je me sentais trop saoul pour aller à l'école, il m'a dit que je pouvais aller me reposer chez lui.


J'ai toujours eu ce petit côté naïf qui fait que je ne me rends pas compte à quel point certaines gens peuvent avoir de mauvaises intentions. Je me suis donc rendu chez lui le temps que l'école finisse et que je puisse rentrer chez moi sans éveiller de soupçons. Chez lui, j'ai perdu la carte et je ne me souviens de rien. Je venais de subir les conséquences d'un mélange de bières et d'Alcion. Sur le coup, je ne comprenais pas ce qui c'était passé, je n'avais bu que 4-5 bières et j'avais perdu la carte pendant des heures. Chose certaine, on m'avait abuser.... Dans l'échelle des abus, c'est sûrement en bas de l'échelle, mais quand tu as 14 ans et que tu es fragile, ça marque...


Pendant des années je n'avais que ça en tête. Je ne savais pas quoi en penser. Je me suis posé tant de questions, et je ne trouvais jamais les réponses. J'étais timide à en être malade. Je n'ai à peu près pas de photos de moi parce que j'étais gêné. Je ne fréquentais pas les filles parce que j'étais timide. Comme mes amis ont été abusés par le même crotté à de nombreuses reprises à cette même époque, nos consommations de drogues ont monté en flèche en même temps et pour les mêmes raisons. A cette époque, on ne voulais plus rien savoir de rien et de personne. On était en train de s'autodétruire. Quand tu te gèles la binne, c'est drôle comment on oublie, mais au fond, ça reste profondément en nous jusqu'au jour où l'on décide de régler ce qui ne va pas dans notre vie depuis des années.


Par pur hasard, au moment où j'écris ces quelques mots, joue à la télévision au Pérou, Wish you were here de Pink Floyd. Pink Floyd. Que dire de Pink Floyd, sinon que j'ai tellement voulu mourir de fois en les écoutant pendant mon adolescence. Bourrés à l'acide, on pensait qu'on était des faibles pour s'être fait abusé. On pensait qu'on était responsables, peut être qu'on était gays. Bien sûr le fait d'être gays n'aurait rien eu de répréhensible, mais on aurait voulu le savoir autrement..... On haïssait tout le monde, on pensait que tout le monde nous haïssait. Des André Pépin, il y en a plein, mais lui il travaillait chez QIT ou Acier Atlas, il avait une affaire bizarre dans le cou, et il est allé en prison pour abus sexuels vers les années 87-88. Il a payé pour quelques uns des ses gestes écoeurants mais il a commit une erreur, l'erreur de sa vie, il m'a abusé.


J'ai passé avec difficultés à travers son abus, mais j'ai passé à travers. J'ai pu arrêter de me shooter après quelques mois d'enfer. J'ai surmonté 14 années de prison avec les pires criminels, au point où à la fin j'en faisais partie. Sur une base régulière j'ai frôlé la mort sans broncher. Je ne désire plus mourir depuis longtemps, mais la mort ne m'effraie pas. Pépin, tu as commis l'erreur de t'attaquer à plus fort que toi , il est maintenant temps de payer le bill. La facture sera salée, je pense que tu es sur le bord de la faillite. Quel dommage que je ne peux le faire moi-même. Mais ce n'est pas grave, tu ne penses peux être plus à moi, mais quand tu vas entendre mon nom, tu vas prier en vain.... mon ostie de chien.....