mardi 26 juin 2007

De Vincente à Felipe....





Si vous avez suivi l'actualité internationale l'année dernière, vous savez qu'il y a eu des élections au Mexique. C'est dans la controverse que Felipe Calderon l'avait emporté par 0,6% de majorité sur Andres Manuel Lopez Obrador. Le pays avait passé bien près de la catastrophe. Quatre semaines plus tard, il y avait encore plus d'un million de personnes dans les rues de Mexico. La belle artère qu'est La paseo de la Reforma était devenu le lieu de la manifestation de la colère des pauvres ou de ceux qui voulaient partager avec eux.


Bien sûr, W s'est empressé d'appuyer son homme, Calderon, avant même que la victoire ne soit confirmée. Le Canada et l'Allemagne avait tôt fait de seconder les Etats-Unis. Après plusieurs semaines de tractations vaines, Obrador donna la victoire à Calderon.
Calderon devait être l'homme de la situation. Contre la pauvreté, contre la corruption et en guerre aux cartels colombiens et mexicains, Calderon devait remettre le pays sur ses pieds. Comment ne pas réussir? La plupart des mexicains sont très travaillant. Les plus pauvres travaillent six jours par semaine, souvent 10 heures par jours. Plusieurs dizaines de fois par jour on entend à la radio :"Y tu, que Mexico quieres? Porque el Mexico que tu quieres, es el Mexico que nos otros queremos..."
J'ai été surpris d'entendre un chauffeur de taxi me dire qu'il était content de voir que Calderon faisait la guerre à la drogue et à la corruption. La réalité est pourtant tout autre. Une certaine sénatrice commence à se demander pourquoi tous les cartels sont visé sauf le plus gros cartel colombien-mexicain. Se poser la question c'est y répondre. Depuis deux mois, la police a saisi environ 50 tonnes de cokes et 300 millions de dollars américains (une fois 205 M), conséquences.... les prix montent pour le plus grand plaisir du Président et de sa clique.
Depuis deux mois l'armée a arrêté des policiers fédéraux dans deux aéroports (Tijuana et Guadalajara). Pourquoi? Ils n'avaient pas payer leur cote au Prezzz. La corruption est omniprésente. Autant, sinon plus qu'avant, à la différence qu'il n'y en a qu'un qui s'en met plein les poches. Les américains n'avaient ils pas eu leur leçon avec Norriega? Il semble bien que non.
Le Mexique est comme la Colombie, le Vénézuela, Haïti et tant d'autres. Est-ce que Obrador aurait été différent? J'en doute.
Y TU, QUE MEXICO QUIERES ????????

vendredi 22 juin 2007

mercredi 20 juin 2007

Le jour où j'ai voulu planter une infirmière...

Souvent vers la fin d'une longue incarcération, les détenus peuvent bénéficier des joies du bénévolat, ça s'appelle des projets communautaires. Les activités sont très variées. J'ai fait la collecte d'électros qui étaient par la suite rafistolés et vendu aux plus pauvres. J'ai nettoyé les berges d'une rivière à St-Eustache. J'ai rénové les bâtiments d'un camp de vacances pour les démunis. J'ai travaillé dans un camp de jour pour handicapés. J'ai aidé les gens à la Maison du père et j'ai aidé les gens dans un CHSLD. Je m'y suis senti utile et parfois impuissant. Comme le jour où je n'ai pu aider M. Gauthier.

Dans un CHSLD de Ste-Thérèse j'aidais les responsables aux loisirs et à la cuisine. Au dîner, j'aidais les gens qui ne pouvaient manger seul. J'ai eu pendant 1 an, un contact privilégié avec ces gens que j'aidais. Je les aidais du mieux que je pouvais, au meilleur de mes connaissances. Mais il y avait des actes que je ne pouvais faire, restrictions syndicales obligent. Pas le genre de restrictions qui empêchent quatre trou-de-culs d'aider une femme qui se fait battre, ces restrictions là sont dans la tête de ces tdc. Non, si je n'obéissais pas à ces règles, je risquais de perdre mes projets communautaires et j'avais besoin d'aider pour faire changement. L'aide que j'apportais me faisait du bien, m'humanisait en quelque sorte.

Un jour M. Gauthier a demandé la toilette pendant 45 minutes. Mais l'infirmière étant seule, ne pouvait laisser la dizaine de patients sans surveillance, alors elle ne répondait pas à M. Gauthier. 45 minutes c'est long, amplement de temps pour appeler un préposé, mais pas pour l'infirmière Madame Chose. Non, tout allait bien au 5e cette journée là. Jusqu'au moment au M. Gauthier s'est mis à pleurer. Connaissez vous le sentiment qui vous envahi quand vous voyez un homme de 65 ans pleurer parce qu'il s'est chier dessus ? LA COLÈRE.......

Je sais que les infirmières sont débordées, qu'elles méritent plus de reconnaissance de la population, mais un téléphone ce n'est pas beaucoup demander. Un crisss de coup de téléphone, afin de permettre qu'un homme malade puisse garder un peu de dignité. Déjà qu'aller à la toilette avec un étranger est humiliant, y aurait-il moyen de lui laisser le peu qui lui reste????

Je pensais que les couches étaient en cas d'urgence, pas une manière de faire. C'est comme si l'avortement était un moyen de contraception. On l'utilise quand on ne peut faire autrement, pas systématiquement. AAARRRGGHHH !!!!!! J'avais le goût de lui en câlisser toute une à cette sans-génie......

mercredi 13 juin 2007

JE SUIS UN PARADOXE???

Je me permets de répondre aux commentaires de mon derniers post, puisque ça vaut un post en tant que tel.

@Direct des Îles: Vous avez bien raison, les femmes dans ma vie ont occupé une importante place dans ma vie. Malheureusement, les hommes sont venu, comme exemples, que tardivement. Heureusement, les femmes, malgré certaines erreurs de parcours, m'ont bien guidé. Je suis d'autant plus heureux, que ma soeur et moi, sommes proches maintenant. Ce n'est pas facile pour une soeur quand son frère prend toute l'attention parce qu'il est un paquet de problèmes. Sur le coup, ce ne fût pas facile, mais maintenant nous sommes aussi proche que possible. J'ai compris son ressentiment, et elle a comprit les gestes de ma mère, qui ne pouvait pas me laisser tomber. Si j'ai su si bien passer à travers toutes ces années d'incarcération, c'est grâce à mes trois blondes en 14 ans. L'amour fait passer dans la gorge les choses les plus carrés. Et plus ça fait longtemps qu'on est parti, plus les années sont carrées dans la gorge, donc, plus la dernière,Jojo, a du "mérite".

@Une femme libre: Un jour, je vous ferai connaître mes autres grand-parents. Ils sont tellement unique. Ma mère a toujours mal comprit pourquoi nous étions loin de ses parents. Elles n'a pas compris, à l'époque, que c'était notre rébellion d'adolescents envers elle, jamais envers nos grand-parents. Ma grand-mère était la femme la plus dévouée que je connaisse. Autant envers sa famille que sa communauté. Je n'aime pas vraiment les religions mais si les gens d'aujourd'hui vivaient leurs religions comme ma grand-mère, le monde ne pourrait que s'en porter mieux... Le souvenir de la dernière fois que j'ai vu mon grand-père vivant, restera toujours gravé dans ma mémoire. Ma mère avait toujours laissé entendre que je travaillais à Toronto. Elle pensait que c'était mieux ainsi. J'ai donc vu mon grand-père sur son lit de mort pour la première fois en 10 ans escorté par un gardien. Je ne me souviens pas d'avoir pleuré autant. Je ne voulais pas qu'il nous quitte en pensant que j'étais un sans-coeur. Quand je lui ai dit la vérité, il me consolait en me disant qu'il savait et qu'il me pardonnait. Si je ne le lui avais pas dit, je me sentirais encore tellement coupable......

@ Cher Omo, vous avez, quant à moi, toujours le bon mot. Bientôt, je saurai vous faire rire avec la gageure la plus facile de ma vie. Quand vous aviez écrit ce texte sur votre voisin mourant, c'est à ma grand-maman que je pensais. Je sais bien par la force des choses que je ne l'aurai plus pour bien longtemps. Je ne pense pas qu'elle me demanderait une telle chose, mais si elle le faisait, je sais que je ne pourrais lui refuser. Quel contexte difficile, mettre fin aux souffrances de la personne si chère, et de devoir accomplir un geste si violent envers cette personne qui nous est si chère. J'irais en prison s'il le fallait. Et "Dieu " sait que j'ai déjà donné à ce niveau.....

Et pour finir avec le titre, je suis un paradoxe. Si vous cherchez dans le même individu, de la violence et de l'amour, de l'empathie et du mépris, de la tendresse et de la dureté, grattez ici, et vous y trouverez MEATBALL. Un homme au surnom ridicule, mais qui espère, l'est un peu moins quand on y regarde de plus près.....

samedi 9 juin 2007

BONNE FÊTE !!!!!!!

Aujourd'hui c'est l'anniversaire d'une des personnes les plus importantes dans ma vie. Elle va avoir 80 ans, ma grand-maman....

C'est grâce à elle que ma famille, du côté de mon père, est encore une famille. A 80 ans elle reste le pilier de la famille. Chaque fois qu'un membre de la famille était dans l'erreur dans ses décisions de vie, ma grand-mère était là pour lui rappeler.

Ma grand-mère a le meilleur sens de l'humour. Chaque mois, c'est presque toujours avec moi qu'elle va faire ses courses. Elle en profite pour acheter tout ce qui est pesant ou gros. Entre autre chose, elle achète beaucoup de papier de toilette. Et chaque fois que je lui dis qu'elle est pleine de marde, elle rit. Elle paie toujours pour ses choses, mais une fois, à la caisse, il n'y avait beaucoup d'articles, alors je lui ai dit que je paierais et elle insistait pour que ce soit elle. Alors je lui ai dit:" Hey!!! Écoute moi ben, as tu vu ta grosseur? As tu vu la mienne? Fais ce que je te dis!!!" La caissière était en état de choc. Quand ma grand-mère a vu ça, elle riait à se pisser dessus et elle a dit à la caissière que j'étais son petit-fils et que c'était une joke. On en rit encore....

Ma grand-mère a dû endurer un alcoolique pendant de nombreuses années. Alors quand on va chez elle, nous avons droit à deux bières. Pas trois, deux.... C'est non-négociable....

Aujourd'hui, ma grand-mère est heureuse. Elle est avec presque toute la famille, son fils (mon papa) sa petite-fille, son arrière petite-fille, ma blonde et son mari Rosaire qui a exactement 50 ans de différence avec moi (le même jour). Il ne manque que les deux moutons noirs de la famille, sa fille qui habite la Jamaïque depuis 26 ans et son petit-fils qui est au Mexique. Mais elle est heureuse parce que elle sait que les deux sommes en sécurité et qu'on se porte bien contrairement à nos vies antérieures. Quand ma tante sera à Montréal, nous nous réuniront comme à chaque année mais cette fois pour célébrer la femme de notre vie, ma grand-maman... Comme ma famille ne manque de rien et que les occasions de se voir tous ensemble sont rare, je ne donne pas de cadeaux à Noël, mais je réunis dans un restaurant toute la famille la première semaine de janvier et l'été quand ma tante est à Montréal.... C'est ma manière de garder la famille ensemble, ça doit venir un peu de ma grand-mère.

Bonne Fête grand-maman !!!!!!! Je t'aime xxxx

vendredi 8 juin 2007

Il a du toupet !!!!






Au sujet de cette femme qui a eu deux enfants pendant qu'elle attendait la réponse du ministère de l'immigration, Normand Lester suggère qu'on expulse la mère et que l'on garde la petite fille qui risque l'excision, qu'on la donne en adoption...

Bien que je pense qu'il est vrai que certains individus en attente de statuts au Canada abusent du système et de l'accueil des canadiens, les propos de M. Lester sont indécents. Il veut faire un exemple pour les autres africains qui seraient tenté de se faire engrosser, ses propres mots, pour devenir canadiens.

Est-ce que l'immigration est un problème au Canada? Est-ce qu'elle ne compense pas pour les égoïstes comme moi qui ont choisi de ne pas avoir d'enfant (pour l'instant)? M. Lester met bien en évidence que cette femme n'a pas travaillé depuis qu'elle est au Québec. Depuis qu'il a prit le crachoir de Gilles Proulx, il joue régulièrement sur la corde sensible de quelques insensibles qui haïssent l'immigration. Il me semble que le Lester de Radio-Canada est loin, à moins qu'il ne se soit fait discret sachant que Radio-Canada n'aurait pas apprécié... Parler d'une immigrante qui ne travaille pas, alors que les autobus sont pleins d'immigrants qui vont aux champs l'été et dans les manufactures pour combler des postes dont les québécois ne veulent rien savoir est un peu ridicule. Bien sûr, il nous dirait qu'il nous parlait de ce cas en particulier, sauf que sa solution est pour l'ensemble des nouveaux arrivants qui auraient des enfants dans le futur. Il trouve la solution pour tous en soulignant qu'il y en a surement plus comme cette femme.

Il me semble un peu dépassé Lester. L'heure n'est pas à se demander si on veut des immigrants. L'heure est à se demander comment on va faire pour les accueillir sans que personne ne soit dans la misère, ni les québécois, ni les immigrants. Les gouvernement sauront-ils créer de la richesse et de l'emploi pour que tous aient leur place au chaud ???

mardi 5 juin 2007

Quand c'est trop beau pour être vrai...

Au mois d'avril j'ai repris contact avec un ami d'enfance que je n'ai pas vu depuis 1989. En parlant de tout et de rien, de nos vies, des anciens amis et des potins, Eric m'apprend que le père de notre ami Phil s'est fait frauder par un autre ami, l'avocat Alex Lamoureux, pour plusieurs centaines de milliers de dollars. L'avocat, maintenant ex-avocat, travaillait pour une compagnie qui a été impliquée dans une fraude à plus grande échelle.

En gros c'était des avocats qui cherchaient des investisseurs pour réaliser un bridge financing en attendant les subventions. Les sommes investies ne devaient jamais sortir du compte en fiducie des avocats. Or l'argent y restait rarement plus de quelques jours, de la fraude.

Bon, le père de notre ami ne s'est pas fait avoir pour plusieurs centaines de milliers de dollars, mais pour 135 000$. Ce qui tout de même n'est pas rien. Le montant global, lui, est beaucoup plus élevé.

Je vous mets en lien, içi, la décision du Barreau quant à la radiation d'Alex Lamoureux, simplement comme "preuve". C'est long et fastidieux, mais ce que cela met en lumière, c'est que les victimes, dont le père de Lamoureux, ont eu une confiance aveugle et ont faiblit face aux gains faciles.....Des entrepreneurs pour la plupart, ils ont cru que pour une fois dans leur vie, ça serait facile.

Premier drapeau rouge --- Laissez-moi vous dire, que les taux d'intérêts étaient ridiculement élevés. Ils ont payé au départ 20% pour 30 jours, pour un montant de 50 000$. Si vous aviez été voir le bonhomme Théodore ou un autre, ils vous auraient demandé 5% par mois. Pourquoi quelqu'un vous offre plus qu'un shylock lui demanderait?

Deuxième drapeau rouge --- Quand les premiers prêts se déroulent bien, que les intérêts sont déposé chaque mois et que le capital vous est remis sur demande. Les fraudeurs vont ensuite vous demander plus d'argent. Pourquoi se contenteraient ils de 50k quand ils peuvent vous arnaquer pour 300k?

Troisième drapeau rouge --- Si quand les montants sont devenus plus élevés, les intérêts arrivaient en retard ou pas du tout, n'investissez pas d'avantage. Prenez votre perte. Beaucoup de gens ne veulent pas admettre qui se sont fait avoir, ils se font croire que ça va revenir comme au début quand les intérêts rentraient bien. Mauvaise réponse !!!!

Avant de tomber dans un piège aussi grossier, demandez vous pourquoi on vous offre plus d'intérêts à vous qu'à quiconque. Au poker, il y a une expression qui dit:" Regardez autour de la table, si vous n'y voyez pas de poisson, c'est que vous êtes le poisson."

Pour finir, laissez moi vous raconter une ancienne fraude qui a eut cours en Europe surtout. Il y a plusieurs versions, mais celle-ci est assez incroyable et véridique. Des gens avaient approché un riche, très riche, européen pour lui offrir d'acheter avec eux de l'argent américaine qui était envoyé en Afrique. Le problème avec cet argent, c'est qu'elle était marquée dans le but de décourager les gourvernements de détourner ces fonds qui devaient servir à l'aide humanitaire.

Les africains disaient qu'ils avaient une solution qui pouvait diluer les marques sur les billets, mais que le prix pour ouvrir un laborartoire où l'on ferait cette solution était trop dispendieux pour eux. C'est là que leur client devenait utile. Une fois ils ont prit un homme pour l'équivalent de 200 000$, ce qui pour cet homme était des péquadilles.

Après avoir reçu les 200 000$, les africains ne répondent plus et disparraissent. L'homme se sentant tellement stupide n'appele pas la police de peur de se retrouver à la une des journaux. Mais au bout d'un mois, il reçoit un appel de quelqu'un qui demande à le rencontrer. A sa grande surprise, c'est quelqu'un qui lui remet son argent perdu et qui lui explique les gens qui l'ont volé sont d'anciens amis malhonnêtes qu'il ne fréquente plus. Et il lui dit qu'il lui remet son argent parce que l'histoire pour laquelle il s'est fait prendre est bien réelle mais qu'elle n'a jamais été réalisée encore. Que ça va être un one shot puisque le gouvernement va se rendre compte de l'argent manquante. Et que puisque ça va être un one shot, le nouveau venu veut faire ça gros et que ça va prendre beaucoup plus que 200k. Il remet donc le 200k au propriétaire assomé, et lui demande de réfléchir. Dans ce cas-ci, la victime s'est fait avoir pour beaucoup plus. Il y a des fois, où, content de retrouver ses fonds, la victimes ne réinvestit pas.......

Soyez vigilants

lundi 4 juin 2007

dimanche 3 juin 2007


Gilles Proulx sort de ce corps!!!!!

Je viens de me relire sur les cols bleus. C'est pas fort. Je n'ai même pas lu les commentaires encore, je vais y aller après. Je me rends compte que la plupart des gens qui viennent içi ne me connaissent pas, alors les insides jokes méritent d'être expliquées et les nuances devraient être apportées.

L'histoire du gun est une joke qu'on se répète souvent entre amis:"Si t'es pas content, achète toi une cagoule pis un gun." C'est souvent dit à propos de stupidités. Une solution extrême pour un problème insignifiant.

Je trouve que les syndicats sont une bonne chose encore de nos jours. Je pense que sans les syndicats, les groupes de femmes n'auraient pas eu le même impact pour la loi sur l'équité salariale. En général, leurs méthodes ont changé, et c'est une bonne chose. Mais la raison pour laquelle j'étais fâché, c'est qu'il y a encore des syndicats très puissants qui exagèrent. Un exemple récent avec le syndicat des employés d'entretien de la STM et maintenant avec les cols bleus. Je comprends qu'ils n'ont pas déclenché de grève encore, que le vote est utilisé comme moyen de pression. Cela n'empêche pas qu'ils abusent. Quand les conditions de travail sont à leur mieux, elles ne peuvent pas toujours progresser. Il se peut que le statut quo soit requis pour quelques années, pour donner le temps de respirer au système. Alors que les québécois savent qu'ils paient trop d'impôts, mais qu'ils ont malgré tout choisi que l'allègement du fardeau fiscal tel qu'annoncé n'était pas souhaitable. Les cols bleus devraient prendre leur trou.

Je ne suis même pas de ceux qui trouvent qu'ils gagnent trop. Par contre , je suis de ceux qui trouvent que c'est assez. Certains ont des métiers pour lesquels ils pourraient gagner un peu plus dans le secteur privé, mais en échange, ils ont une meilleure sécurité d'emploi. Ça se vaut bien. Un opérateur de machineries lourdes qui gagne 25-30$ de l'heure, je n'ai pas de problème avec ça puisqu'il gagnerait sensiblement la même chose au privé. Là où j'accroche, c'est qu'on paie plus les gens de la voirie que les gens qui instruisent et souvent éduquent nos enfants. Plus que ceux qui prennent soin de nos malades. L'argument des études était mal placé, mais c'est à ça que je pensais. Il y a 30 ans, je pense que nos dirigeants ont mal placé leurs priorités. Hey ! C'est moi, peut-être que je suis dans le champs? Ils ont eu peur face à des syndicats très puissants.

Pourquoi j'ai maladroitement fais allusion à un délégué syndical qui s'est fait brasser dans un parking, c'est parce que le syndicat des cols bleus est celui qui à l'occasion s'est permis d'utiliser la violence et souvent l'intimidation. Croyez-moi si je vous dis que cette idée ne viendrait jamais à l'esprit des gens qui travaillent chez Beaver asphalte, par exemple, ou dans un hôtel de Montréal où les proprios sont reconnus pour avoir des relations disons, louches...... En fin de compte ce que je veux dire c'est que les cols bleus sont agressifs parce que ils peuvent se le permettre.

Je peux maintenant aller lire les commentaires, hi! hi! hi!

samedi 2 juin 2007

Ben là, chu pus capable!!!!

Les cols bleus ont voté à 92% pour la grève, heureusement, le syndicat veut donner une chance à la négociation. Il y a des osties de limites. Quand le délégué syndical de l'hotel St-James s'est fait brasser la cage dans le parking de l'hotel, les griefs ont baissé. Tout à fait contre mes principes (le peu que j'ai) syndicaux. Les syndicats sont une bonnes choses, quand vient le temps de défendre les démunis. Les cols bleus???? J'espère que vous allez vous faire cracher dessus. Parce qu'à 92% pour la grève, il y a juste 8% de chance qu'on vise la mauvaise cible...... Gang de trou de cul. Quand le système privé était précaire , je comprennais..... Vous échangiez vos compétences et la paie pour de la sécurité d'emploi. ok !!! Mais aujourd'hui, vous pouvez aller chier. Le salaire moyen est trop bas, soit. Mais comment la moyenne qui gagne 30k par année vont vous donner 50-55-60k et plus. On se calme et si on veut gagner plus on va à l'école ou on s'achète un gun et une cagoule et on s'assume..... J'imagine que s'assumer c'est trop vous demander?

vendredi 1 juin 2007

911, j'ai besoin d'aide !!!!!!!

Suite à un lien intéressant, içi, que m'a envoyé Mme En direct des îles, voici ce que je pense de la médecine carcérale.

D'abord sur une note positive, l'établissement Ste-Anne-de-Plaines peut compter sur le réputé chef du département de chirurgie de la Cité de la santé à Laval, le chirurgien orthopédiste Chérif Tadros. En fait il ne vient pas en prison, mais les bagnards ont un accès direct à lui si jugé nécessaire. Dommage qu'il y ait plus de besoin en psychiatrie qu'en orthopédie.

Dans ce post, il y fait surtout allusion aux personnes ayant des problèmes de dépendances. C'est normal puisque une très forte proportion des détenus en ont. Pas tous du même ordre ou avec la même gravité, mais beaucoup de détenus en souffrent. Les problèmes de sevrage existent plus au niveau provincial parce que les premiers mois d'incarcération se passent à Bordeaux ou Rivière-des-prairies ou tout autre établissement qui accueillent les prisonniers en attente de procès. Arrivés à leur pénitencier, leur sevrage est complété.

Au fédéral, il y a un nouveau phénomène qui a vu le jour il y a environ 7 ans. De plus en plus de gens sont maintenant accrocs à l'héroine. La raison est fort simple. Vers l'année 2000, le SCC ,le service correctionnel canadien, a introduit les machines ION SCAN, comme dans les aéroports lorsqu'ils passent une guénille sur vos valises. Ceci pour empêcher les visiteurs d'introduire des drogues à l'intérieur des murs. Les résultats ne tardèrent pas à se faire sentir. Mais les détenus optèrent pour d'autres façons et privilégiaient maintenant les visites communautaires et les roulottes pour faire leur trafic. Lors des visites communautaires il peut y avoir parfois jusqu'à 150-200 visiteurs et 125-150 détenus dans un grand gym avec accès facile aux toilettes. Je vous épargne les détails, mais disont que c'est une vraie joke.

Depuis toujours les drogues de choix des prisonniers furent des drogues douces, comme le hash et la mari, même si la majorité avait des problèmes de cocaine à l'extérieur. Dans un milieu très stressant comme la prison, le trip souvent paranoiaque de la coke devient insoutenable. Sauf que des visites communautaires, il n'y en a que 5-6 par année. C'est là que ceux qui voulaient de la drogue à tout prix pour soutenir leur train de vie carcéral ( hein! même en prison il peut y avoir surconsommation) firent entrer de l'héroine. Un gramme d'héroine c'est petit. Ca se cache bien dans une bouche. Ca s'échange bien en s'embrassant. Et ça vaut 1000$..... Et c'est depuis ce jour que nos prisons québécoises regorgent d'héroinomanes. Tellement, que des gars qui n'ont pas mit les pieds dehors depuis 20 ans , qui n'avaient jamais vu d'héroine, sont maintenant accrocs à l'héroine ou tentent de s'en sortir avec des programmes de méthadone.

Lorsque le médecin décrit ce médecin qui, méprisé de tous et personna non grata à l'hosto, se retrouve dans une infirmerie de prison, les prisonniers ne sont pas dupes, ils savent et n'apprécient pas plus ces médecins.

Mon ami Robert Collin qui est mort du cancer à l'infirmerie de l'établissement Archambault, a dû souffrir terriblement. Ils n'ont même pas eu la décence de le conduire dans un hôpital.

Un jour j'ai presque perdu un oeil en jouant au hockey cosom. Des gardiens plutôt âgés m'ont conduit à l'hôpital. Ils étaient très inquiets et m'ont demandé de bien me comporter, de ne pas m'évader en d'autres mots. Après examen, le médecin conclut que je dois rester sous observation pendant 3 jours à l'hôpital. Les gardiens disent que je peux très bien coucher à l'hôpital de la prison. Le médecin leur a répondu que ce n'était pas un hôpital, mais une infirmerie et qu'il n'y avait pas de discussions possibles. Comme je savait que je serais menotté au lit, j'ai demandé ce que je devais faire et je n'ai couché ni à l'hôpital, ni à l'infirmerie mais plutôt dans le confort douillet de ma cellule.

Les médecins de prisons abusent les prescriptions en psychiatrie et négligent les détenus dans les autres soins. La santé des détenus n'est pas importante. J'irais jusqu'à dire, comme les citoyens à l'extérieur dans une certaine mesure. Avoir le cancer est une épreuve en soi. Mais dans les conditions actuelles de notre système de santé, c'est....... (sans mots). Et bien en prison c'est la même chose si vous rajoutez des problèmes mentaux, la promiscuité, le stress, la nourriture (mauvaise, on s'entend) et pour la plupart, la solitude. Vivre la fin seul doit être terrible....

Quelques fois, on se retrouve avec des cas très lourds de psychiatrie dans la même aile que nous. En 1991 dans une aile du centre régional de réception j'ai donné une lame de rasoir à un détenu qui était en deadlock (embarré) pour mauvaise conduite, je croyais... Et bien, il s'est ouvert les deux bras de l'épaule à la main, les cuisses de haut en bas , le torse, la figure et le cou, et il s'est mit a crier que les gars d'Archambault (qui était un maximum à l'époque) voulaient le violer..... Que faisait-t-il dans une population régulière? Il aurait dû être à Pinel.

Bref, les termes employés par ce médecin sont très justes:" semblant de paix chimique, prison pas un lieu thérapeutique, on cherche à amortir les détenus..... camisole chimique."

Plus rien à rajouter.