mardi 26 juin 2007

De Vincente à Felipe....





Si vous avez suivi l'actualité internationale l'année dernière, vous savez qu'il y a eu des élections au Mexique. C'est dans la controverse que Felipe Calderon l'avait emporté par 0,6% de majorité sur Andres Manuel Lopez Obrador. Le pays avait passé bien près de la catastrophe. Quatre semaines plus tard, il y avait encore plus d'un million de personnes dans les rues de Mexico. La belle artère qu'est La paseo de la Reforma était devenu le lieu de la manifestation de la colère des pauvres ou de ceux qui voulaient partager avec eux.


Bien sûr, W s'est empressé d'appuyer son homme, Calderon, avant même que la victoire ne soit confirmée. Le Canada et l'Allemagne avait tôt fait de seconder les Etats-Unis. Après plusieurs semaines de tractations vaines, Obrador donna la victoire à Calderon.
Calderon devait être l'homme de la situation. Contre la pauvreté, contre la corruption et en guerre aux cartels colombiens et mexicains, Calderon devait remettre le pays sur ses pieds. Comment ne pas réussir? La plupart des mexicains sont très travaillant. Les plus pauvres travaillent six jours par semaine, souvent 10 heures par jours. Plusieurs dizaines de fois par jour on entend à la radio :"Y tu, que Mexico quieres? Porque el Mexico que tu quieres, es el Mexico que nos otros queremos..."
J'ai été surpris d'entendre un chauffeur de taxi me dire qu'il était content de voir que Calderon faisait la guerre à la drogue et à la corruption. La réalité est pourtant tout autre. Une certaine sénatrice commence à se demander pourquoi tous les cartels sont visé sauf le plus gros cartel colombien-mexicain. Se poser la question c'est y répondre. Depuis deux mois, la police a saisi environ 50 tonnes de cokes et 300 millions de dollars américains (une fois 205 M), conséquences.... les prix montent pour le plus grand plaisir du Président et de sa clique.
Depuis deux mois l'armée a arrêté des policiers fédéraux dans deux aéroports (Tijuana et Guadalajara). Pourquoi? Ils n'avaient pas payer leur cote au Prezzz. La corruption est omniprésente. Autant, sinon plus qu'avant, à la différence qu'il n'y en a qu'un qui s'en met plein les poches. Les américains n'avaient ils pas eu leur leçon avec Norriega? Il semble bien que non.
Le Mexique est comme la Colombie, le Vénézuela, Haïti et tant d'autres. Est-ce que Obrador aurait été différent? J'en doute.
Y TU, QUE MEXICO QUIERES ????????

3 commentaires:

En direct des îles a dit...

De Vincente à Felipe, je regarde aller - ou plutôt s'aggraver les choses.

Mais dans mon coin aussi ils sont persuadés que Calderon combat la corruption et le narco-trafic.
Ouin, rêvons en couleurs. Cancun est moins sûre que jamais. Mais il ne faut pas le dire, le touriste ne viendrait plus. Il y a des tueries reliées à la drogue, je me rappelle, en mai, d'une des avenues principales fermées pour plusieurs jours, la police protégeant l'hôpital qui soignait quelques survivants d'un échange de coups de feu digne du far west. Un ou des policiers morts, je ne sais plus.

Les Mexicains méritent mieux que les miettes que leur laisse la clique qui se partage et le pouvoir et les richesses du pays.
J'aimerais moi aussi voir s'améliorer leur niveau de vie.

Quant à la drogue, je suis probablement une fille naïve, mais je crois que si les EU règlaient leurs problèmes, il n'y aurait pas besoin de produire tant de cocaine en Colombie ni tant d'opium en Afghanistan. Où, en passant, la production est record depuis l'arrivée de leur président ami des Américains.

Anonyme a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
OMO-ERECTUS a dit...

Faut dire que des réformes, je parle de véritables réformes de fond, ne se réalisent pas en si peu de temps. Ici plus qu'ailleurs, l'étapisme s'impose. Et les résultats escomptés ne peuvent que se faire attendre.

La recette est simple: volonté.

Tous les candidats promettent ciel et terre. Moins de pauvres. Moins de corruption. Égalité des chances. Éducation. Santé. Et le paradis pour tous à la fin du trajet.

Mais sortir de l'impasse n'est pas chose simple. Tout est question de dosage.

Et de volonté.