vendredi 1 juin 2007

911, j'ai besoin d'aide !!!!!!!

Suite à un lien intéressant, içi, que m'a envoyé Mme En direct des îles, voici ce que je pense de la médecine carcérale.

D'abord sur une note positive, l'établissement Ste-Anne-de-Plaines peut compter sur le réputé chef du département de chirurgie de la Cité de la santé à Laval, le chirurgien orthopédiste Chérif Tadros. En fait il ne vient pas en prison, mais les bagnards ont un accès direct à lui si jugé nécessaire. Dommage qu'il y ait plus de besoin en psychiatrie qu'en orthopédie.

Dans ce post, il y fait surtout allusion aux personnes ayant des problèmes de dépendances. C'est normal puisque une très forte proportion des détenus en ont. Pas tous du même ordre ou avec la même gravité, mais beaucoup de détenus en souffrent. Les problèmes de sevrage existent plus au niveau provincial parce que les premiers mois d'incarcération se passent à Bordeaux ou Rivière-des-prairies ou tout autre établissement qui accueillent les prisonniers en attente de procès. Arrivés à leur pénitencier, leur sevrage est complété.

Au fédéral, il y a un nouveau phénomène qui a vu le jour il y a environ 7 ans. De plus en plus de gens sont maintenant accrocs à l'héroine. La raison est fort simple. Vers l'année 2000, le SCC ,le service correctionnel canadien, a introduit les machines ION SCAN, comme dans les aéroports lorsqu'ils passent une guénille sur vos valises. Ceci pour empêcher les visiteurs d'introduire des drogues à l'intérieur des murs. Les résultats ne tardèrent pas à se faire sentir. Mais les détenus optèrent pour d'autres façons et privilégiaient maintenant les visites communautaires et les roulottes pour faire leur trafic. Lors des visites communautaires il peut y avoir parfois jusqu'à 150-200 visiteurs et 125-150 détenus dans un grand gym avec accès facile aux toilettes. Je vous épargne les détails, mais disont que c'est une vraie joke.

Depuis toujours les drogues de choix des prisonniers furent des drogues douces, comme le hash et la mari, même si la majorité avait des problèmes de cocaine à l'extérieur. Dans un milieu très stressant comme la prison, le trip souvent paranoiaque de la coke devient insoutenable. Sauf que des visites communautaires, il n'y en a que 5-6 par année. C'est là que ceux qui voulaient de la drogue à tout prix pour soutenir leur train de vie carcéral ( hein! même en prison il peut y avoir surconsommation) firent entrer de l'héroine. Un gramme d'héroine c'est petit. Ca se cache bien dans une bouche. Ca s'échange bien en s'embrassant. Et ça vaut 1000$..... Et c'est depuis ce jour que nos prisons québécoises regorgent d'héroinomanes. Tellement, que des gars qui n'ont pas mit les pieds dehors depuis 20 ans , qui n'avaient jamais vu d'héroine, sont maintenant accrocs à l'héroine ou tentent de s'en sortir avec des programmes de méthadone.

Lorsque le médecin décrit ce médecin qui, méprisé de tous et personna non grata à l'hosto, se retrouve dans une infirmerie de prison, les prisonniers ne sont pas dupes, ils savent et n'apprécient pas plus ces médecins.

Mon ami Robert Collin qui est mort du cancer à l'infirmerie de l'établissement Archambault, a dû souffrir terriblement. Ils n'ont même pas eu la décence de le conduire dans un hôpital.

Un jour j'ai presque perdu un oeil en jouant au hockey cosom. Des gardiens plutôt âgés m'ont conduit à l'hôpital. Ils étaient très inquiets et m'ont demandé de bien me comporter, de ne pas m'évader en d'autres mots. Après examen, le médecin conclut que je dois rester sous observation pendant 3 jours à l'hôpital. Les gardiens disent que je peux très bien coucher à l'hôpital de la prison. Le médecin leur a répondu que ce n'était pas un hôpital, mais une infirmerie et qu'il n'y avait pas de discussions possibles. Comme je savait que je serais menotté au lit, j'ai demandé ce que je devais faire et je n'ai couché ni à l'hôpital, ni à l'infirmerie mais plutôt dans le confort douillet de ma cellule.

Les médecins de prisons abusent les prescriptions en psychiatrie et négligent les détenus dans les autres soins. La santé des détenus n'est pas importante. J'irais jusqu'à dire, comme les citoyens à l'extérieur dans une certaine mesure. Avoir le cancer est une épreuve en soi. Mais dans les conditions actuelles de notre système de santé, c'est....... (sans mots). Et bien en prison c'est la même chose si vous rajoutez des problèmes mentaux, la promiscuité, le stress, la nourriture (mauvaise, on s'entend) et pour la plupart, la solitude. Vivre la fin seul doit être terrible....

Quelques fois, on se retrouve avec des cas très lourds de psychiatrie dans la même aile que nous. En 1991 dans une aile du centre régional de réception j'ai donné une lame de rasoir à un détenu qui était en deadlock (embarré) pour mauvaise conduite, je croyais... Et bien, il s'est ouvert les deux bras de l'épaule à la main, les cuisses de haut en bas , le torse, la figure et le cou, et il s'est mit a crier que les gars d'Archambault (qui était un maximum à l'époque) voulaient le violer..... Que faisait-t-il dans une population régulière? Il aurait dû être à Pinel.

Bref, les termes employés par ce médecin sont très justes:" semblant de paix chimique, prison pas un lieu thérapeutique, on cherche à amortir les détenus..... camisole chimique."

Plus rien à rajouter.

3 commentaires:

En direct des îles a dit...

Merci pour l'info. Ça donne un peu le vertige, un peu mal au coeur, un peu...
C'est sûr que la prison n'est pas un centre de vacances.
Dans ma petite tête peut-être un peu naïve, ce devrait être un lieu de réhabilitation, la chance donnée d'un nouveau départ. Ce qui suppose non une camisole chimique, mais de l'écoute, de l'appui.
Je sais, je rêve en couleurs.

Anonyme a dit...

Salut,

J'suis tombée par hasard sur ton site...mon conjoint est presentement a Bordeaux pour setence de 6 mois...apres son 1/3 soit 2 mois on le remet dehors avec condition la maison de transition...3 jours plus tard mon conjoint pete sa coche et se retrouve a nouveau a Bordeaux..conclusion il a est bipolaire et en pleine crise de ¨manie¨...faut connaitre la maladie pour comprendre..malheuresement mon conjoint ne se rends compte de rien...de toute maniere sa premiere crise remonte a 20 ans et pour lui c'est chose du passé...ce que je deplore en milieu correctionnel c'est l'omerta..j'ai du avisé un agent superieur pour qu'il note la maladie de mon conjoint et j'ai demandée si je pouvais avoir un suivi..la reponse a été NON..alors je ne peux pas savoir s'il se fait soigner..pourtant il m'appelle 2 a 3 fois par jour et je vois bien qu'il ne vas pas bien..vas il falloir qu'il arrive qqchose de grave avant que qqun a l'interieur des murs allume :(

Richard William a dit...

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