
Si vous avez suivi l'actualité internationale l'année dernière, vous savez qu'il y a eu des élections au Mexique. C'est dans la controverse que Felipe Calderon l'avait emporté par 0,6% de majorité sur Andres Manuel Lopez Obrador. Le pays avait passé bien près de la catastrophe. Quatre semaines plus tard, il y avait encore plus d'un million de personnes dans les rues de Mexico. La belle artère qu'est La paseo de la Reforma était devenu le lieu de la manifestation de la colère des pauvres ou de ceux qui voulaient partager avec eux.
Bien sûr, W s'est empressé d'appuyer son homme, Calderon, avant même que la victoire ne soit confirmée. Le Canada et l'Allemagne avait tôt fait de seconder les Etats-Unis. Après plusieurs semaines de tractations vaines, Obrador donna la victoire à Calderon.
Calderon devait être l'homme de la situation. Contre la pauvreté, contre la corruption et en guerre aux cartels colombiens et mexicains, Calderon devait remettre le pays sur ses pieds. Comment ne pas réussir? La plupart des mexicains sont très travaillant. Les plus pauvres travaillent six jours par semaine, souvent 10 heures par jours. Plusieurs dizaines de fois par jour on entend à la radio :"Y tu, que Mexico quieres? Porque el Mexico que tu quieres, es el Mexico que nos otros queremos..."
J'ai été surpris d'entendre un chauffeur de taxi me dire qu'il était content de voir que Calderon faisait la guerre à la drogue et à la corruption. La réalité est pourtant tout autre. Une certaine sénatrice commence à se demander pourquoi tous les cartels sont visé sauf le plus gros cartel colombien-mexicain. Se poser la question c'est y répondre. Depuis deux mois, la police a saisi environ 50 tonnes de cokes et 300 millions de dollars américains (une fois 205 M), conséquences.... les prix montent pour le plus grand plaisir du Président et de sa clique.
Depuis deux mois l'armée a arrêté des policiers fédéraux dans deux aéroports (Tijuana et Guadalajara). Pourquoi? Ils n'avaient pas payer leur cote au Prezzz. La corruption est omniprésente. Autant, sinon plus qu'avant, à la différence qu'il n'y en a qu'un qui s'en met plein les poches. Les américains n'avaient ils pas eu leur leçon avec Norriega? Il semble bien que non.
Le Mexique est comme la Colombie, le Vénézuela, Haïti et tant d'autres. Est-ce que Obrador aurait été différent? J'en doute.
Y TU, QUE MEXICO QUIERES ????????